Intelligence économique

Intelligence économique
5/7/2023

Le monde de l'information est un véritable océan en constante évolution. Dans ce contexte dynamique et mouvant, le chargé de veille est une figure indispensable qui permet aux entreprises de rester à jour avec les dernières tendances, évolutions législatives, concurrentielles ou technologiques. Il est leur boussole dans cet océan d'information. Pour exceller dans cette fonction en 2023, il faut développer une gamme de compétences spécifiques. Voici quelques pistes pour devenir un excellent chargé de veille.

1. Maîtrise des outils de veille

La technologie étant l'un des piliers de la veille stratégique, un chargé de veille efficace doit maîtriser toute une série d'outils. Google Alertes, Mention, Talkwalker, SEMrush ou Hootsuite ne sont que quelques exemples parmi les plateformes qui permettent de suivre en temps réel l'actualité d'un secteur, d'une marque ou d'une thématique. Se familiariser avec ces outils est essentiel, mais il faut aussi savoir adapter son panel à chaque mission, selon les besoins et les caractéristiques spécifiques de chaque veille.

2. Compétences analytiques

Un excellent chargé de veille ne se contente pas de collecter des informations, il les analyse et les interprète. Il est capable de discerner les informations pertinentes dans le flot de données, de comprendre les tendances émergentes et d'anticiper les évolutions futures. Pour ce faire, une formation en analyse de données peut s'avérer très utile, ainsi que la maîtrise d'outils d'analyse comme PowerBI, Google Analytics, ou Tableau.

3. Excellentes compétences en communication

Un chargé de veille doit être capable de communiquer efficacement les résultats de son travail à l'ensemble de l'organisation. Cela implique la rédaction de rapports clairs et concis, l'élaboration de présentations visuellement attrayantes, et la capacité à transmettre les informations de manière à ce qu'elles soient facilement compréhensibles par tous les membres de l'équipe.

4. Adaptabilité et apprentissage continu

Dans un monde en constante évolution, le chargé de veille doit faire preuve d'adaptabilité. Il doit être prêt à apprendre de nouvelles compétences, à maîtriser de nouveaux outils et à se tenir au courant des dernières tendances en matière de collecte et d'analyse de données. Cela peut passer par la formation continue, la participation à des ateliers ou des séminaires, ou simplement la veille sur les meilleures pratiques de l'industrie.

5. Sens de l'éthique et de la déontologie

Enfin, le chargé de veille doit avoir un sens aigu de l'éthique. Il doit respecter les lois et règlements relatifs à la confidentialité et à la propriété intellectuelle, et s'assurer que les informations collectées sont utilisées de manière responsable et éthique.

En résumé, devenir un excellent chargé de veille en 2023 n'est pas une tâche aisée. Cela nécessite une combinaison de compétences techniques, analytiques et de communication, ainsi qu'une curiosité insatiable et un engagement envers l'éthique. Cependant, avec de la détermination, de l'apprentissage continu et une passion pour l'information, ce rôle peut être non seulement gratifiant, mais aussi extrêmement précieux pour toute organisation.

Intelligence économique
2/5/2023

L'intelligence économique est un élément central pour une entreprise qui souhaite se développer. Pour mettre cela en place il est primordial de savoir de quoi il s’agit. L'intelligence économique est un ensemble de pratiques et de méthodes permettant aux entreprises de mieux comprendre l’environnement de leur secteur d’activité, d’identifier les risques et de se positionner sur leur marché. Cette approche s'appuiera sur plusieurs phases notamment d'analyse, de collecte et de gestion de l'information. Cet article vous permettra de vous éclairer sur ce sujet afin que vous puissiez mettre en place efficacement cette notion au sein de votre entreprise.

Les fondements de l'intelligence économique

Les objectifs de l’intelligence économique

Les objectifs de l'intelligence économique sont multiples. Elle est l’ensemble des différents types de veille (concurrentielle, juridique, e-réputationnelle, sectorielle, etc.)

Elle permet dans un premier temps de mieux comprendre l'environnement dans lequel évolue l'entreprise : son marché, ses concurrents, ses clients, ses fournisseurs, ou encore les évolutions réglementaires dans le but de lui permettre de prendre des décisions stratégiques éclairées. Cette vision poussée de l'environnement permettra notamment d’anticiper les évolutions du marché, d’identifier les opportunités émergentes mais aussi de positionner l’entreprise de manière efficace face à la concurrence.

Cette notion d'intelligence économique permettra entre autres à l’entreprise de se tenir informée de son marché, et des acteurs de celui-ci (clients, fournisseurs, etc.) notamment pour comprendre leurs besoins et leurs attentes. L’’entreprise pourra ainsi orienter sa stratégie voire développer ou améliorer leurs produits et/ou services dans le but de fidéliser la clientèle mais également d’acquérir de nouveaux clients.

Un dernier objectif consiste à optimiser les processus internes de l’entreprise. En effet, la collecte et l’analyse d’informations permettra d’identifier les forces et faiblesses de l’entreprise. L’entreprise pourra ainsi utiliser les rapports d’analyse et travailler sur ces points afin de pallier aux faiblesses et continuer de travailler sur ses forces. 

Les principes de l’intelligence économique

Comme énoncé précédemment, les principes de l'intelligence économique sont centrés sur la collecte et la gestion de l'information. Il s'agit notamment de mettre en place une veille permanente sur son environnement, d'analyser les données collectées pour en tirer des enseignements, de stocker les informations pertinentes et de les exploiter lors de la prise de décision. Les principes de l'intelligence économique s'appliquent à tous les secteurs d'activité et à toutes les tailles d'entreprises, des TPE aux grandes multinationales. Seuls les ressources allouées pourront varier.

Les différentes dimensions de l'intelligence économique

La veille stratégique

La veille stratégique est essentielle pour toutes entreprises souhaitant améliorer sa compétitivité en prennant des décisions éclairées. Cela passera évidemment par le fait de collecter, d’analyser et de partager les informations. Elle est un des piliers de l'intelligence économique.

Afin de mettre en place une veille stratégique efficace, l'entreprise doit dans un premier temps définir les objectifs, les informations qui devront être collectée ainsi que les sources d'information pertinentes à la collecte de ces informations. La veille peut porter sur des sujets tels que les tendances du marché, les évolutions réglementaires, les nouvelles technologies, les pratiques concurrentielles, les innovations ou la e-réputation. En soit toutes les informations permettant la prise de décision stratégique pour l’entreprise. 

Elle peut être réalisée de différentes manières, cela dépendra principalement des ressources de l'entreprise et de l'objectif de la veille. Elle peut être effectuée de manière manuelle, en consultant des sources d'information telles que des revues spécialisées, des rapports d'analystes, des sites internet, des réseaux sociaux ou des communiqués de presse. Elle peut également être automatisée, en utilisant des outils de veille automatisée, qui permettent de récupérer et d'analyser de grandes quantités d'informations en temps réel, chose que nous mettons en œuvre chez Algorithma. Une fois les informations collectées, elles doivent être analysées et traitées pour en extraire les éléments les plus importants. Les informations ainsi analysées doivent ensuite être diffusées auprès des personnes concernées par les informations dans le but d’assurer la bonne circulation au sein de l’entreprise. La diffusion peut se faire sous forme de rapports, de synthèses, d'alertes ou de newsletters.

La veille stratégique est ainsi un processus continu, qui doit être régulièrement évalué et ajusté afin de s’adapter aux évolutions du marché. Il sera important d’actualiser les sources et de vérifier les objectifs de la veille dans le but de garantir la pertinence de la veille.

L’analyse de  l’environnement

L'analyse de l'environnement consiste à étudier les facteurs externes qui influencent l'activité d'une entreprise. Cette analyse permet de mieux comprendre les enjeux et les opportunités du marché, ainsi que les forces et les faiblesses de l'entreprise par rapport à son environnement.

Pour mener une analyse de l'environnement, il est nécessaire de collecter et d'analyser des données sur les différents facteurs externes qui peuvent impacter l'activité de l'entreprise. Cette collecte peut se faire à partir de sources variées. Les informations collectées doivent ensuite être organisées et structurées afin de permettre une analyse approfondie.

L'analyse de l'environnement doit prendre en compte les différents facteurs externes qui influencent l'activité de l'entreprise. Elle permet également à l'entreprise de mieux comprendre son marché et son environnement, de repérer les tendances et les évolutions à venir, ainsi que les opportunités et les menaces potentielles. 

Enfin, il sera possible d'anticiper les risques ainsi que la prise de décisions, en fonction des évolutions de l'environnement du secteur d’activité.

La gestion des connaissances

La gestion des connaissances est un aspect essentiel de l'intelligence économique. Elle consiste à identifier, stocker et exploiter les informations pertinentes pour l'entreprise, toujours dans l’optique de faciliter la prise de décision et d'optimiser la performance de cette dernière. Cette gestion des connaissances est d'autant plus importante que le volume d'informations à traiter augmente. 

Pour mettre en place une gestion des connaissances efficace, il est important de commencer par identifier les sources d'informations pertinentes pour l'entreprise. Ces sources peuvent être internes à l’entreprise, ouvertes via les presses, les données publiques, les sites internets ou payantes via les accès premium. Il est important de sélectionner les sources d’informaitons fiables et pertinentes pour l'activité de l'entreprise. Une fois les sources d'informations identifiées, il faudra mettre en place des outils afin de stocker et organiser et diffuser les informations collectées.

La gestion des connaissances est une étape de l’intelligence économique qui permet à l'entreprise de mieux communiquer et partager les informations concernant son marché et son environnement.

La gestion de l’image

La gestion de l'image est devenue un enjeu majeur pour les entreprises. L'e-réputation est  l'image que l'entreprise véhicule sur Internet notamment sur les réseaux sociaux, les blogs, les forums, les sites d’avis. Ces canaux représentent autant d'opportunités pour les internautes de s'exprimer sur l'entreprise, de partager leur expérience et d'influencer l'opinion publique. La mise en place d'une veille e-réputationnelle permet d'identifier les commentaires et les avis négatifs, afin de pouvoir y répondre rapidement et de manière appropriée. Il est important de rester transparent et d'assumer les erreurs éventuelles, tout en cherchant à offrir aux clients une solution.

Les entreprises peuvent également être proactives en matière de gestion de leur image. Elles peuvent proposer des contenus positifs et engageants afin de renforcer leur e-réputation. Des stratégies de content marketing peuvent être mises en place pour diffuser des informations positives sur l'entreprise, ses produits et ses services. Différentes campagnes marketing peuvent également être organisées pour renforcer la visibilité de l'entreprise et de son image.

Les enjeux de l'intelligence économique

L'intelligence économique est devenue un enjeu majeur pour toutes les entreprises. En effet, les avantages pour les entreprises qui pratiquent l'intelligence économique sont nombreux. Tout d'abord, elle leur permet de mieux connaître leur environnement et d'anticiper les risques et les opportunités. Ça vous avez dû le comprendre à force ! Cela leur permet de prendre des décisions éclairées et de s'adapter rapidement aux différentes évolutions du marché. À contrario, les risques pour les entreprises qui ne pratiquent pas l'intelligence économique sont nombreux. Elles sont notamment vulnérables face aux concurrents qui l’utilise, ils peuvent ainsi les dépasser en termes de développement et d'innovation. 

Ainsi les objectifs de l'intelligence économique sont multiples : mieux comprendre l'environnement dans lequel l'entreprise évolue, se tenir informé de son marché et de ses acteurs, orienter sa stratégie, optimiser ses processus internes, etc. Les principes de l'intelligence économique se concentrent sur la collecte et la gestion de l'information, et peuvent être appliqués à tous les secteurs d'activité et à toutes les tailles d'entreprises. L’utilisation d’un outil de veille reste le meilleur moyen de mettre en place un cycle de veille efficace tant pour la collecte que pour la diffusion. Pensez-y ! 

Intelligence économique
24/3/2023

La concurrence ainsi que la pression économique sont des réalités incontournables pour les entreprises aujourd'hui. Dans ce contexte, la veille et l'intelligence économique sont toutes deux des pratiques qui permettent dans un premier temps de collecter et d'analyser des informations sur l'environnement économique dans le but de prendre des décisions stratégiques éclairées. Bien que ces deux termes soient souvent utilisés de manière interchangeable, il est important de comprendre leurs différences pour choisir la méthode la plus adaptée aux besoins de l’entreprise.

L'intelligence économique et la veille stratégique sont deux concepts liés mais distincts dans le domaine de la gestion des affaires.

L'intelligence économique

L'intelligence économique est un outil de pilotage et un facteur de performance pour les entreprises.  Elle est un processus plus large et plus complexe qui comprend entre autres la veille, la protection de l’information ainsi que l’influence.

  • La veille : consiste à identifier et collecter des informations, dans le but de les maîtriser et de l’utiliser à bon escient. 
  • La protection : consiste à protéger les informations sensibles de l’entreprise afin que celles-ci ne soient pas découvertes par d’autres, notamment les concurrents directs ou indirects. Cette protection des informations permet de pérenniser l’entreprise.
  • L’influence : consiste à faire connaître ses besoins, à valoriser son image en interne comme en externe.

L’intelligence économique consiste à surveiller à la fois l’environnement externe de l’entreprise mais également son environnement interne, avec ses forces et ses faiblesses. L’intelligence économique s’applique uniquement à la sphère économique. 

L’intelligence économique permet de chercher l’information qui est devenue un élément indispensable pour les entreprises dans l’économie actuelle. Ce sont les informations qui permettent de faire des choix stratégiques réfléchis avec des effets sur le moyen et le long terme. 

La veille

La veille stratégique est un élément à part entière de l’intelligence économique. Elle consiste à collecter, analyser et diffuser des informations pertinentes pour la prise de décision stratégique d'une entreprise ou d'une organisation. Elle peut inclure des informations sur les tendances du marché, les actions des concurrents, les réglementations gouvernementales et les changements technologiques. L'objectif de la veille stratégique est d'aider les décideurs à anticiper les changements et à prendre des décisions éclairées pour maintenir leur avantage concurrentiel.

Il existe plusieurs types de veille que les entreprises peuvent mettre en place : 

  • Veille commerciale
  • Veille concurrentielle
  • Veille sectorielle
  • Veille financière
  • Veille technologique
  • Veille réglementaire et juridique
  • Veille image / e-réputation

Il existe plusieurs logiciels ou outils de veille qui vous permettront de mettre en place ce processus afin de surveiller votre environnement. 

Algorithma est un logiciel de veille qui facile d’utilisation qui permet de respecter toutes les étapes du processus de veille, à savoir : 

  1. L’identification du besoin
  2. Le sourcing
  3. La collecte de l’information 
  4. L’analyse de l’information 
  5. La diffusion de l’information

En effet, nous nous sommes efforcés d’interviewer des professionnels, experts de la veille afin d’identifier leurs besoins et leurs fonctionnements dans le but de proposer LE logiciel de veille qui répondra au plus grand nombre.

Comparaison entre l'intelligence économique et la veille stratégique

Le choix entre la veille stratégique et l'intelligence économique dépend des besoins et des objectifs spécifiques de l'entreprise. En général, la veille stratégique est plus adaptée pour des entreprises qui ont des besoins ponctuels en matière d'information et qui cherchent à se concentrer sur des domaines spécifiques tels que les tendances du marché ou les actions des concurrents. La veille peut être mise en place pour une période donnée ou pour répondre à un besoin spécifique, puis abandonnée une fois que les informations nécessaires ont été obtenues.

D'un autre côté, l'intelligence économique est plus adaptée aux entreprises qui ont des besoins plus globaux en matière d'information et qui cherchent à prendre des décisions stratégiques à long terme. L'intelligence économique prend en compte l'environnement interne et externe de l'entreprise, ce qui permet de prendre des décisions éclairées en fonction des forces et des faiblesses de l'entreprise ainsi que des tendances du marché et des changements économiques et politiques.

En résumé, la veille stratégique est un aspect clé de l'intelligence économique, mais cette dernière englobe un éventail plus large d'activités visant à améliorer la performance de l'entreprise dans un contexte concurrentiel. Aussi, la veille stratégique est plus adaptée pour des besoins ponctuels en matière d'information, tandis que l'intelligence économique est plus adaptée pour des besoins plus globaux en matière d'information et pour la prise de décisions stratégiques à long terme. Cependant, chaque entreprise doit évaluer ses besoins spécifiques et déterminer quelle approche est la plus appropriée pour elle.

Intelligence économique
10/2/2023

Que vous soyez à la recherche d’un plan de carrière, jeune diplômé cherchant à mettre le pied à l'étrier ou un professionnel chevronné à la recherche de nouveau challenge, les métiers de la veille constituent un excellent choix de carrière. Il s’agit en effet de postes hautement stratégique pour les entreprises qui en comprennent les enjeux et qui souhaitent appuyer leurs décisions stratégiques sur de l'information fiable. 

Dans un contexte économique de plus en plus incertain, les entreprises ont de plus en plus besoin d’internaliser des experts en veille stratégique pour aiguiller leurs décisions. 

Quelles sont les missions du chargé de veille ?

Les veilleurs sont chargés de collecter des données provenant de diverses sources et de les utiliser pour soutenir la prise de décisions stratégiques pour l’entreprise. Ces données sont souvent recueillies à partir de sources ouvertes telles que les presses, données publiques, les sites internets ou encore à partir de ressources internes stockées sur les serveurs de l’entreprise, le cloud, les messageries, etc. 

Le chargé de veille intervient à différentes étapes : 

  1. Sa première mission est de périmétrer le besoin d’information de l’entreprise. Cela passe par une compréhension fine des enjeux stratégiques de chaque service et de chaque niveau hiérarchique. En effet, le besoin d’information est différent entre les commerciaux et les membres du comité exécutif. 
  2. Sa deuxième mission consiste à rechercher les sources d’informations utiles pour répondre aux besoins précédemment identifiés. En fonction de l’expertise du veilleur sur le secteur d’activité de l’entreprise, cette étape de sourcing peut se faire de façon autonome ou bien en collaboration directe avec les experts métiers. 
  3. La troisième étape de son travail, généralement la plus technique, consiste à mettre en place de manière opérationnelle le dispositif de veille de l’entreprise. Cela passe par le choix et la configuration d’une plateforme de veille qui s’adapte à l’organisation de l’entreprise et qui permette de traiter les informations issues des différentes sources :  configuration des dossiers de veille, gestion des utilisateurs, création de tableaux de bord… 
  4. Enfin, la dernière grosse étape du travail du veilleur consiste à analyser les informations récoltées via le système de veille mis en place : analyser les mouvements de la concurrence, identifier les tendances, croiser des données pour en tirer des conclusions… 

Dans quelles entreprises exercer le métier de chargé de veille stratégique ? 

La plupart du temps, le chargé de veille exerce dans un service interne à une entreprise. Mais on retrouve également des chargés de veille au sein de cabinets externes qui fournissent des prestations pour le compte d’entreprises qui préfèrent déléguer certaines missions de veille. 

Les secteurs d’activités concernés par la veille sont nombreux. En réalité, toute organisation a besoin de mettre en place de la veille, mais certaines entreprises ont davantage besoin de garder un œil bien ouvert sur leur environnement. C’est le cas des entreprises qui sont fortement impactées par leur environnement externe : 

  • les entreprises innovantes : veille technologique, veille internationale, veille réglementaire…
  • les entreprises B2C : identifier les changements de comportement des consommateurs, notamment à l’ère des réseaux sociaux et des bad buzz… 
  • les entreprises dans le secteur de la santé, de l’énergie… : veille réglementaire, veille innovation… 
  • les entreprises B2B : veille concurrentielle, veille sectorielle, veille marchés publics… 

Quelle que soit sa taille, une entreprise peut faire le choix d’intégrer des activités de veille et de faire de l’intelligence économique. La différence se fera alors au niveau des moyens alloués (ressources humaines, budget, expertise, outils…). 

Compétences et savoirs-être nécessaires pour être chargé de veille stratégique

Pour devenir chargé de veille, vous devez avoir de bonnes capacités d’analyse et de communication. 

Empathie et communication 

Les veilleurs peuvent intervenir à tous les niveaux de l'organisation et donc interagir avec des personnes ayant des expertises différentes. Il faudra alors être capable de comprendre les enjeux de leur métier et faire preuve d’empathie à leur égard. Tout le monde ne saisit pas immédiatement les objectifs de la mise en place d’un système de veille dans une entreprise. C’est pourquoi il est important de leur faire comprendre quels sont leurs intérêts à collaborer et les bénéfices qu’ils peuvent en retirer. 

Curiosité et capacité d’analyse 

Le travail du chargé de veille repose sur le fait de recherche de l’information. En plus de la collecte, le chargé de veille intervient également dans l’analyse de l’information et toutes les informations ne se valent pas. Il doit donc être capable d’analyser sa pertinence par rapport aux besoins et aux enjeux des destinataires de cette information.

Les formations qui peuvent mener au métier de chargé de veille stratégique

Il existe plusieurs chemins d'études pour devenir un chargé de veille, mais voici quelques options courantes :

  1. Études universitaires en sciences de l'information ou en gestion

Les études en sciences de l'information ou en gestion offrent une base solide en matière de recherche, d'analyse de données et de communication, ainsi qu'une compréhension des enjeux de l'information dans les organisations. Les programmes d'études en sciences de l'information proposent généralement des cours sur les méthodologies de la veille stratégique, les technologies de l'information et la gestion de l'information. Les programmes de gestion peuvent inclure des cours sur la stratégie, la gestion des connaissances et la prise de décision.

  1. Formation professionnelle en veille stratégique

Il existe des formations professionnelles spécialisées en veille stratégique, qui sont souvent dispensées par des instituts de formation professionnelle, des universités ou des centres de recherche. L’EDUNIVERSAL a d’ailleurs réalisé un classement des meilleurs masters en intelligence économique.

Ces cursus sont conçus pour offrir une formation pratique et toute l’expertise nécessaire pour travailler dans le domaine de la veille stratégique. Elles sont pour la plupart assez reconnues et prisées par les recruteurs. 

  1. Études en marketing ou en communication

Les études en marketing ou en communication sont également pertinentes pour devenir chargé de veille, car elles permettent de développer des compétences en analyse de marché et en communication. Les programmes d'études en marketing peuvent inclure des cours sur l'analyse des tendances, l'analyse des données de marché et la segmentation de marché. Les programmes de communication offrent des compétences en rédaction, en présentation orale ainsi qu’en présentation visuelle.

  1. Expérience professionnelle

Il est également possible de devenir chargé de veille en acquérant une expérience professionnelle dans des domaines tels que la recherche, l'analyse de données et la communication, en travaillant pour des entreprises ou des organisations qui utilisent de la veille stratégique.

  1. Une spécialisation sur un domaine 

Certains profils sont aussi recrutés pour leur expertise sur un secteur d’activité ou un domaine très spécifique. Ils acquièrent alors les compétences nécessaires à la veille, mais apportent principalement de la valeur par leur niveau de connaissance très élevé sur un sujet : santé, innovation, risque pays… 

Les chargés de veille sont souvent titulaires d’un BAC+5. Néanmoins, il est important de noter qu'il n'y a pas une seule voie pour devenir chargé de veille. Il existe plusieurs chemins d'études qui peuvent vous mener à cette profession. Le choix et le niveau de la formation dépendra de vos intérêts, de vos compétences et de vos aspirations professionnelles. Il est également important de développer des compétences professionnelles pour pouvoir s'adapter aux évolutions et innovations dans le domaine.

Réseautage et recherche d'emploi

Il existe de nombreuses façons de trouver un emploi dans le domaine de la veille

La première option est évidemment de répondre à des offres d’emploi. Pour cela, il est possible de postuler via les sites de diffusions d’offres généralistes tels que celui de l’APEC, Indeed et les autres principaux Job boards. 

Il est également possible de consulter des sites spécialisés sur les métiers de l’intelligence économique comme celui de Connect Intelligence qui ne répertorie que des offres en lien avec la veille stratégique et les autres activités associées à l’IE. 

Néanmoins, dans les métiers de la veille, il est important de noter que c’est le réseau qui est le premier canal de recrutement, et pour se constituer un réseau, rien de tel que Linkedin. 

Enfin, vous pouvez utiliser Linkedin pour faire de la veille sur les entreprises qui recrutent ou identifier celles qui pourraient bientôt recruter : ouverture de nouveaux marchés, levées de fonds…

Sinon, vous pouvez également vous abonner à notre page LinkedIn afin de rester informés des entreprises qui recrutent sur des postes en veille, intelligence économique… Nous publions régulièrement une sélection des offres du moment. 

Le métier de chargé de veille stratégique évolue constamment. En plus d'identifier les évolutions d'un secteur, il doit pouvoir s'en saisir lorsqu'elles peuvent être source de performance : utilisation de ChatGPT, développement de la RSE...

En espérant que cet article vous permettra de mieux comprendre les missions d’un chargé de veille et qu’il vous aura donné envie de vous orienter vers ce métier passionnant et extrêmement valorisant. 

Intelligence économique
10/2/2023

La mission principale du chargé de veille en entreprise est de mettre en place un dispositif de veille, de le maintenir et de l’alimenter. Cela passe principalement par le fait de : 

  • définir le besoin en information et le périmètre de surveillance, 
  • mettre en place la collecte d’information, de façon manuelle ou automatisée, 
  • de traiter et d’analyser l’information résultant de cette collecte, 
  • et enfin de la diffuser, de façon brute ou plus ou moins mise en forme auprès des bonnes personnes. 

Si les étapes de mise en place sont en apparence simples, le détail de chacune d’entre elles peut s’avérer extrêmement complexe.  En effet, dans un contexte de profusion de l’information, de variété des formats, de fake news, la tâche peut vite s’avérer chronophage et fastidieuse. Il existe évidemment des outils qui permettent de faciliter ce travail de collecte et de traitement de l’information, mais ils n’assistent pas le veilleur sur tous les aspects de son travail. Pas encore. 

Pour l’heure, il est néanmoins possible de bénéficier de l’aide d’un petit outil très puissant qui fait beaucoup parler actuellement : ChatGPT. 

En effet, de nombreux professionnels ont testé ChatGPT afin de voir dans quelle mesure l’outil pouvait les assister, ou les remplacer sur certaines tâches. Le résultat est bien souvent bluffant : 

  • Générer du code pour un développeur, 
  • Rédiger un contenu pour un marketeux, 
  • Faire des calculs pour un comptable… 

Les histoires incroyables de ce qu’il peut faire ne manquent pas sur Linkedin. 

Nous avons donc décidé de nous interroger sur les utilisations possibles de Chat GPT pour les professionnels de la veille. Comment Chat GPT peut-il faciliter le travail des chargés de veille ? 

ChatGPT dans sa globalité 

Qui est-il ? Par qui a-t-il été créé ? 

ChatGPT est un modèle de langage qui a été entraîné par une organisation de recherche en intelligence artificielle (OpenAI) qui a pour objectif de développer et de promouvoir des technologies d’IA éthique et équitable. Ils souhaitent à travers ce modèle de langage résoudre des problèmes importants dans plusieurs domaines tels que la santé, la sécurité, l’énergie, l’éducation ainsi que l’environnement.

Comment se décrit-il ?

ChatGPT se décrit comme étant un “modèle de traitement du langage automatique (NPL)”. Il indique qu’il est en capacité de comprendre et ainsi de répondre aux différentes demandes des utilisateurs. Il indique néanmoins ne pas connaître les évènements ayant eu lieu après 2021.

Échange avec ChatGPT - Comment se décrit-il ?
Échange avec ChatGPT - Comment se décrit-il ? 

Que peut-il faire ?

Pour répondre à cette question, nous avons posé la question au principal intéressé. ChatGPT indique pouvoir réaliser les tâches suivantes : 

  • Répondre à des questions
  • Générer du texte
  • Traduire du texte
  • Comprendre et tirer les informations principales des textes
  • Dialoguer 
  • Résumer du texte ou une conversation
  • Annoter des textes
  • Générer du contenu comme des articles ou des scripts

Chat GPT ne ressemble à aucun autre outil que nous avons l’habitude d’utiliser pour nous aider dans notre travail. Vu la variété des tâches qu’il peut effectuer, ChatGPT est plus un assistant virtuel qu’un logiciel. 

Échange avec ChatGPT - Que peut-il faire ?
Échange avec ChatGPT - Que peut-il faire ? 

Dans quel cadre peut-il aider les chargé(e)s de veille ?

En dehors de certaines spécificités du métier liées au contexte de l’organisation, les missions d’un chargé de veille sont en général assez cadrées. Nous avons donc décidé de demander directement à ChatGPT s’il pensait pouvoir aider les chargés de veille dans leur travail. 

Voici sa réponse : 

Échange avec ChatGPT - Peut-il aider les chargés de veille ?
Échange avec ChatGPT - Peut-il aider les chargés de veille ? 

Recherche de contenu : Même si les moteurs de recherche répondent déjà de façon assez efficace à ce besoin, ChatGPT peut effectivement venir compléter un besoin spécifique d’information en apportant une réponse supplémentaire. 

Utilité potentielle : faible 

Analyse de sentiments : L’analyse de sentiment est une fonctionnalité présente dans de nombreux logiciels de veille ou de social listening. Elle a beaucoup de valeur car elle permet de connaître la perception générale moyenne sur un sujet, une personnalité, un événement… Dans le cas de l’analyse des réseaux sociaux, la quantité de données à analyser est telle qu’il est absolument nécessaire pour les chargés de veille de s’appuyer sur des outils pour faire cette analyse. Le fait que ChatGPT soit également capable de faire ce travail est un gros point fort. 

Utilité potentielle : forte

Summerization - Synthétisation : La synthétisation de l’information reste aujourd’hui une prérogative du chargé de veille. En effet, si certains logiciels proposent cette fonctionnalité, ils ne parviennent pas encore à fournir un rendu aussi bon que les humains. ChatGPT étant particulièrement performant sur des fonctions rédactionnelles, on peut légitimement penser qu’il serait capable de fournir une synthèse de qualité. C’est à tester. 

Utilité : forte 

Détection de tendances : 

L’un des objectifs des logiciels de veille ou de social listening est justement d’identifier les tendances sur un secteur. Si ChatGPT est, lui aussi, capable de répondre à ce besoin, il se positionne alors comme un concurrent indirect aux logiciels utilisés par les veilleurs. Il faudra alors tester avec certains sujets et comparer les résultats entre des analyses fournies par des logiciels et ceux de ChatGPT.

Utilité : moyenne

ChatGPT permet également d’automatiser certaines tâches et ainsi améliorer l’efficacité et la performance du veilleur. 

Ainsi, il peut  : 

  • Extraire des données : à partir de sources de données en ligne tels que des articles de presse, des posts sur les différents réseaux sociaux ou encore les forums en ligne. 
  • Synthétiser l’information : ChatGPT est capable de synthétiser les informations collectées en résumant les points clés et en identifiant les tendances émergentes. 
  • Générer des rapports : des rapports incluant des graphiques, des tableaux et des résumés pourront être générés automatiquement afin de rendre l’information visuelle. 

Avec les bonnes consignes, il semble tout à fait possible de déléguer certaines tâches chronophage pour le veilleur à ChatGPT. Une étape de contrôle sera bien évidemment nécessaire pour s’assurer de la pertinence du rendu. 

On ne va pas vous mentir, cet article a en partie été rédigé avec ChatGPT. 

En effet, avant d’apporter notre propre vision de l’aide qu’il était en mesure d’apporter, nous avons souhaité lui poser la question directement. 

La réponse de ChatGPT

Algorithma : Peux-tu rédiger un article sur : "Comment ChatGPT peut aider les chargés de veille ?”

ChatGPT : “La veille stratégique est un processus crucial pour les entreprises et les organisations qui souhaitent rester compétitives dans leur secteur d'activité. Les chargés de veille ont pour mission de collecter, analyser et diffuser des informations pertinentes sur leur marché, leurs concurrents et leurs tendances industrielles. Cependant, la tâche peut être fastidieuse et chronophage, surtout lorsque l'on doit traiter un grand volume d'informations.

Heureusement, les outils de traitement automatique du langage naturel (NLP) tels que ChatGPT peuvent aider les chargés de veille à automatiser certaines tâches fastidieuses et à améliorer la qualité de leur veille. Voici quelques exemples de la façon dont ChatGPT peut aider les chargés de veille :

  • Extraction d'informations : ChatGPT peut être utilisé pour extraire automatiquement des informations clés à partir de documents, de sites web et d'autres sources d'information. Cela permet aux chargés de veille de gagner du temps en évitant de parcourir manuellement de grandes quantités de données.
  • Analyse de tendances : ChatGPT peut être utilisé pour identifier les tendances et les thèmes dans les données collectées. Cela permet aux chargés de veille de détecter rapidement les tendances émergentes qui peuvent avoir un impact sur leur entreprise ou leur organisation.
  • Synthèse de l'information : ChatGPT peut également être utilisé pour synthétiser les informations collectées en un format plus facile à lire et à comprendre. Cela permet aux chargés de veille de partager rapidement les informations les plus importantes avec leur équipe ou leur direction.
  • Création de rapports : ChatGPT peut également être utilisé pour générer automatiquement des rapports sur les tendances et les informations clés recueillies. Cela permet aux chargés de veille de consacrer plus de temps à l'analyse et à la compréhension des informations plutôt qu'à la rédaction de rapports.
  • Traduction : Enfin, ChatGPT peut être utilisé pour traduire automatiquement les documents et articles collectés qui ne sont pas dans la langue maternelle du chargé de veille, ainsi il peut être facilement compris

En utilisant ChatGPT, les chargés de veille peuvent automatiser certaines tâches fastidieuses et améliorer la qualité de leur veille. Cela les aide à identifier rapidement les tendances et les informations clés qui peuvent avoir un impact sur leur entreprise ou leur organisation, leur permettant de prendre des décisions éclairées et d'agir rapidement sur les opportunités.”

Intelligence économique
8/2/2023

Les métiers de la veille stratégique et de l’intelligence économique représentent encore une niche sur le marché de l’emploi en France. Néanmoins, dans un contexte économique de plus en plus changeant, les entreprises françaises prennent conscience de la nécessité de se doter de ce type d’expertise et de mettre en place un dispositif de veille pour s’assurer de la pérennité de leur activité. Lilia Mahouachi, fondatrice de Connect Intelligence le constate aussi, il y a augmentation de la demande des entreprises sur ce type de profils”.

Une aubaine pour celles et ceux qui ont fait ce choix de carrière ou qui souhaitent en prendre la voie. Contrairement à d’autres champs d’expertises bien couverts, il existe peu de contenus dédiés à la recherche d’emploi pour ce type de poste. Nous allons donc tâcher d’y remédier en vous apportant quelques conseils. 

Positionner son profil sur le marché

La première étape avant d’entamer sa recherche d’emploi consiste à être capable de définir clairement son profil. Il s’agit par là de savoir se décrire en tant que professionnel afin de se positionner sur le marché du travail. Cette étape est particulièrement importante pour les métiers de la veille stratégique et de l’intelligence économique qui peuvent prendre des formes extrêmement variées en fonction des organisations et de leur secteur d’activité. 

Pour faire ce travail, vous pouvez évidemment vous appuyer sur l’intitulé de votre formation ou des précédents posts que vous avez occupés. Mais dans beaucoup de cas, ces intitulés resteront des intitulés génériques, qui ne vous permettront pas forcément de vous positionner clairement sur le marché du travail. 

Plusieurs questions peuvent vous aider à définir votre profil : 

Ai-je un domaine d’expertise ? 

  • "Oui, je suis spécialisé sur le domaine de la santé."
  • "Non, j’ai un profil généraliste."
  • "Non, je suis généraliste mais je cherche à me spécialiser en gestion de risque."

Quelle est mon niveau d’expérience ? 

  • "Je suis jeune diplômé." 
  • "J’ai exercé pendant 2 ans en tant que chargé de veille sur le secteur des énergies vertes."
  • "J’ai plus de 10 ans d’expérience sur différents postes en analyse de marché."

Quel est mon objectif professionnel ?

  • "Je cherche à développer mes compétences sur une activité en particulier." 
  • "Je cherche à me spécialiser sur un secteur d’activité." 
  • "Je cherche à développer un service et manager une équipe." 

Vous pouvez également vous appuyer sur la cartographie des métiers de l’intelligence économique publiée par l’École de Guerre Économique. Elle présente de façon très complète les activités associées à l’intelligence économique, dont la veille est une composante importante. 

Les principales activités de l'intelligence économique sont la veille, l’influence, l’analyse et la protection. On les retrouve dans différents domaines tels que les TIC (technologies de l’information et de la communication), la stratégie, la gestion des risques, le commerce et le marketing…

Ce schéma illustre parfaitement la variété des cadres d’exercice possibles de la veille et l’intelligence économique ; et donc la nécessité d’être capable de se positionner. 

Dire que l’on souhaite travailler dans la veille ou l’intelligence économique ne suffit pas. 

Faire une recherche d’emploi efficace 

Les sites sur lesquels prioriser sa recherche d’emploi

Apec : organisme de référence pour la recherche d’emploi des cadres 

La recherche d’emploi sur le site de l’APEC est particulièrement adaptée si vous recherchez un emploi dont le statut est agent de maîtrise/ technicien, ou cadre. C’est généralement le cas sur les métiers de l’intelligence économique. Il sera donc plus pertinent d’axer votre recherche sur le site de l’APEC que sur celui de Pôle Emploi qui est beaucoup moins restrictif dans ses offres. De plus, les filtres proposés vous permettent d’effectuer une recherche qui prend en comptes vos différents critères de recherche : 

  • Type de recruteur (entreprise, cabinet de recrutement, ESN…) 
  • Salaire annuel 
  • Secteur d’activité de l’entreprise 
  • Statut (cadre du secteur privé, cadre du secteur public, armées…) 
  • Niveau d’expérience requis 

Connect intelligence : site d’emploi spécialisé en intelligence économique 

Le site de Connect Intelligence vous permet de faire une recherche d’offres d’emploi ciblée sur les métiers de l’intelligence économique. S’agissant d’un site spécialisé, les filtres qui vous sont proposés permettent de faire une recherche extrêmement fine en fonction de l’expertise ou du domaine qui vous intéresse : 

  • Affaires publiques, Communication
  • Analyse des Risques
  • Business Intelligence
  • Competitive Intelligence
  • Conseil en Stratégie
  • Consumer & Market Intelligence
  • Cybersécurité
  • Data Intelligence
  • Désinformation
  • E-Réputation, SOCMINT
  • Édition de logiciels de veille
  • Gestion de crise, Continuité d'activité
  • Information & Knowledge Management
  • Intelligence Culturelle
  • Intelligence Juridique, Compliance
  • Intelligence Technologique, Innovation
  • Intelligence Territoriale
  • Renseignements
  • Sûreté, Sécurité
  • Veille, Études, OSINT

De façon plus classique, vous avez également la possibilité de faire une recherche localisée, par niveau d’expérience requis et par type de contrat. 

Welcome to the jungle :  vitrine pour les entreprises qui misent sur leur marque employeur 

Le principal avantage d’effectuer sa recherche d’emploi sur Welcome to the jungle, c’est la page profil de l’entreprise. Pour celles et ceux qui s’intéressent particulièrement à leur cadre de travail, c’est le site idéal. En effet, la publication d’offres d’emploi sur ce site s’accompagne obligatoirement d’une page de présentation complète sur l’entreprise recruteuse. Cette présentation contient 

  • des chiffres sur l’entreprise (année de création, nombre de collaborateurs, parité…)
  • des photos de l’espace de travail et des membres de l’équipe, 
  • des vidéos de présentation de certains métiers… 

Concernant les fonctionnalités de recherche, on retrouve les filtres classiques tels que le ciblage géographique, le type de contrat et le secteur d’activité, mais également un filtre par taille d’entreprise et par politique sur le télétravail. 

LinkedIn : le réseau social du recrutement 

En plus de ses fonctionnalités de réseau social, LinkedIn propose un espace Offres d’emploi qui est de plus en plus utilisé par les recruteurs. En tant que candidat, vous avez accès à un grand nombre d’informations concernant l’entreprise, les collaborateurs, et surtout, vous avez la possibilité de vous renseigner sur les personnes qui participent au processus de recrutement. Une mine d’or qui vous obligera néanmoins à travailler votre profil. En effet, si vous avez la possibilité d’observer votre futur interlocuteur, sachez qu’ils peuvent en faire de même, alors autant soigner ce qu’ils verront de vous. 

Il existe évidemment d’autres sites sur lesquels vous pouvez effectuer votre recherche d’emploi (Hellowork, Indeed…) mais les trois ci-dessus nous paraissaient particulièrement adaptés pour les métiers de la veille stratégique. 

Utiliser efficacement les fonctionnalités des sites de recherche d’emploi 

La plupart des sites de recherche d’emploi fonctionnent de la même façon. Ils proposent une barre de recherche qui vous permet d’effectuer une recherche par mots clés, de la préciser en utilisant des filtres, et dans certains cas, des opérateurs. Vous avez en général un système d’alertes afin d’être notifié lorsqu’une offre correspondant à vos critères est publiée. 

La difficulté particulièrement propre aux métiers de la veille stratégique et de l’intelligence économique, c’est la variété des intitulés de postes qui existent. Il est donc important de veiller tous les intitulés possibles. 

Activer son réseau professionnel 

Toutes les entreprises ne rendent pas forcément public leurs recrutements sur ce type de poste hautement stratégique. En effet, pour des raisons de confidentialité, certaines entreprises vont privilégier un recrutement via leur réseau et proposer des mécanismes tels que la cooptation. En plus de la discrétion qu’il confère, l’utilisation du réseau comme canal de recrutement permet également aux entreprises d’accéder à des profils qui ne sont pas forcément en recherche active. 

C’est pour ces raisons qu’il est absolument essentiel de travailler à la construction de votre réseau tout au long de votre carrière : anciens camarades de promotion, anciens professeurs, anciens collègues, pairs… Pour Lilia Mahouachi, “le réseau est le canal de recrutement principal sur ce type de poste.” C’est également confirmé par l’IMT (Informations sur le marché du travail) de Pôle Emploi : 

N’attendez pas de vous retrouver en position de recherche d’emploi pour entretenir des relations professionnelles. Grâce à Linkedin, il est aujourd’hui très facile de suivre les évolutions de carrières des personnes autours de vous, d’échanger sur des sujets communs et de se partager des informations utiles. 

En effet, pour le métier de “Responsable de veille stratégique” en Île-de-France, le réseau personnel ou professionnel apparaît en première position des canaux de recrutement. C’est également le cas dans d’autres régions ou sur d’autres métiers en lien avec les études et la prospective.  

Candidater de façon spontanée 

Comme nous l’avons vu précédemment, toutes les entreprises ne rendent pas public leurs recrutements. Il existe donc un marché “caché” de l’emploi, accessible via son réseau, mais aussi via les candidatures spontanées. Ce type de candidature est particulièrement adapté si vous n’avez pas de contrainte à trouver rapidement un emploi. Dans ce cas, c’est une option à envisager et qui comporte certains avantages : 

  • Sélectionner les entreprises au sein desquelles vous aimeriez travailler, 
  • Anticiper leurs besoins et vous positionner comme premier choix, 
  • Limiter la concurrence avec d’autres candidats. 

Dans le cas d’une candidature spontanée, il est essentiel de capter l’attention de son interlocuteur qui ne s’attend pas à recevoir de candidature. 

  • Démontre une excellente connaissance des problématiques de l’entreprise que vous démarchez, 
  • Présentez ce que vous êtes en mesure d’apporter avant de parler de vos compétences,
  • Enfin, appuyez votre propos avec des exemples de travaux que vous avez pu réaliser. 

Petite astuce : Utiliser Linkedin Sales Navigator pour identifier le bon interlocuteur 

Généralement utilisé par les commerciaux, Linkedin Sales Navigator est un outil extrêmement puissant pour faire de la recherche de profils sur Linkedin. Dans le cadre d’une recherche d’emploi, il peut vous permettre d’identifier des contacts de façon précise, notamment grâce à ses nombreux filtres : 

Soigner sa présence en ligne 

Les postes en veille ou en intelligence économique sont bien souvent hautement stratégiques pour les entreprises. Le recrutement sur ce type de poste est donc bien souvent précédé d’une recherche, plus ou moins poussée, sur la personne envisagée. 

Ceci étant dit, il est donc important pour un candidat, de soigner sa présence en ligne et notamment son profil Linkedin : 

  • Détaillez vos expériences, vos compétences, vos formations, 
  • Montrez que vous êtes en veille sur votre domaine d’expertise, 
  • Évitez tout comportement que vous n’auriez pas devant vos recruteurs (votre activité est publique, ne l’oubliez pas). 

Compétences et qualités requises 

Au-delà de la formation, qui a son importance selon le poste, ce sont aussi certains savoir-faire et savoir-être qu’il sera essentiel d’avoir pour trouver un emploi dans la veille. 

Les formations les plus reconnues 

Parmi les formations les plus prisées en intelligence économique, on retrouve : 

  • Le MBA Stratégie et Intelligence économique dispensé par l’École de Guerre Économique 
  • Le titre de Consultant en Intelligence Économique proposé par l’École Européenne d’Intelligence Économique, 
  • Le Master Intelligence Économique à l’IAE de Poitiers,

Les compétences obligatoires 

Parmi les compétences qu’il est nécessaire d’avoir pour faire carrière dans ces domaines, on peut citer : 

  • De solides connaissances en économie et une bonne culture générale, 
  • Des compétences en techniques d’entretien, en analyse de données, en statistiques, en bureautique… 
  • D’excellentes compétences rédactionnelles (rédaction de rapport, de synthèses…) 
  • Il est aussi fortement conseillé de parler anglais.

Les savoirs-être essentiels  

Les compétences peuvent s’acquérir dès lors qu’une personne est suffisamment curieuse. Mais le savoir être est bien plus dur à développer. Parmi les qualités qui sont les plus importantes pour exercer dans les métiers de la veille et de l’intelligence économique, on retrouve : 

  • une curiosité sans limites, 
  • un esprit d’analyse, 
  • un esprit de synthèse, 
  • un esprit méthodique, 
  • une bonne communication,
  • faire preuve d’empathie, 
  • de discrétion, 
  • et de persévérance. 

Si le métier de chargé de veille vous intéresse, mais que vous ne savez pas encore trop comment y accéder, consultez notre article sur comment devenir chargé de veille. Vous y trouverez des informations complémentaires pour vous aider dans la construction de votre parcours professionnel. 

En tout cas, nous espérons qu’avec tous ces conseils, vous trouverez rapidement un emploi qui correspond à ce que vous recherchez. 

Intelligence économique
7/2/2023

Selon le Rapport Martre de 1994, l’Intelligence économique (IE) est une approche stratégique globale qui vise à accompagner l’entreprise dans ses actions à divers niveaux d’activité (interne, externe, local, intermédiaire et international). En 2005, le référentiel établi par le groupe de travail d’Alain Juillet a défini l’IE comme la maîtrise et la protection de l’information stratégique utile aux acteurs économiques. L’accent est alors mis sur le rôle déterminant de la connaissance pour favoriser la croissance, tout en incorporant la nécessité de protéger l’information à haute valeur ajoutée. En d’autres termes, l’IE est une interface entre l’entreprise et son secteur d’activité. Elle constitue le socle de sa compétitivité et est une condition à sa survie dans un contexte concurrentiel exacerbé.

De nombreuses entreprises, même de taille modeste, pratiquent l’IE sans le savoir. Le simple fait d’être présent et actif dans un secteur d’activité implique effectivement un certain niveau de compréhension et de connaissances de son environnement. Paul-Marie Edwards, dirigeant de PME et enseignant, parle du degré zéro de l’IE. La pratique avancée de l’IE nécessite quant à elle la présence d’une vraie culture de l’information, et la mise en place d’un système de gestion (identification, collecte, analyse et diffusion) et de protection systématique de l’information stratégique. L’entreprise doit pouvoir être réceptive aux moindres évolutions de son environnement tout en préservant ses informations stratégiques. 

Le rôle des dirigeants dans la construction d’une culture de l’information collaborative

La démarche repose ainsi sur la construction d’une culture informationnelle collaborative des dirigeants. Cette culture de partage des informations garantit l’accès aux ressources intangibles nécessaires à la gestion de l’entreprise. Annette Béguin-Verbrugge et Susan Kavacs (2001) définissent la culture informationnelle comme « un ensemble de connaissances et savoir-faire partagés dans une communauté (qui) permettent de situer, de repérer, de qualifier, de traiter et de communiquer des informations de manière pertinente ». 

C’est dans ce cadre que les acteurs et les dirigeants des entreprises vont « construire, organiser, classer les connaissances » (Liquète et Kovacs 2013). Cette culture informationnelle collaborative repose sur les acteurs qui la mettent en œuvre et dont les compétences sont mises à profit pour atteindre les objectifs de l’organisation » (Mallowan 2013) – et elle est au cœur du processus d’IE en entreprise. 

La prise de conscience de la valeur de l’information stratégique par tous les acteurs de l’organisation 

En effet, quelle que soit la qualité du système d’information de l’entreprise, l’information n’a en elle-même aucun sens. Ce sont les hommes et les femmes qui, en mobilisant leurs connaissances, lui donnent du sens par leur interprétation. Cette culture de l’information doit donc se traduire par une curiosité partagée pour la connaissance et la compréhension de l’environnement dans lequel évolue l’entreprise, dans un mode de recherche et d’analyse constante de l’information. L’implication et la coopération des acteurs de la structure sont donc des prérequis à la mise en œuvre d’une démarche d’IE, et doivent être un élément constitutif de la culture d’entreprise. 

La culture d’entreprise permet effectivement d’encadrer et de prévoir les comportements des acteurs de l’entreprise : entre eux (et avec la direction), avec les clients, prospects et fournisseurs/prestataires. Elle doit assurer la cohérence de la structure et permettre une communication efficiente entre ses membres. Une culture d’entreprise favorable encourage en effet l’implication et la participation, et renforce le sens de responsabilité et de propriété de ses membres. L’IE fait appel à la fois à des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être : c’est un état d’esprit. Chaque membre de la structure peut tenir le rôle de « veilleur » et être conscientisé à la valeur de l’information et à l’importance de la protéger. Il est important d’assurer à la fois une bonne circulation et une bonne protection des connaissances au sein de la structure.  La démarche d’IE s’appuie sur les ressources de l’intelligence collective, c’est-à-dire sur le partage et la valorisation de l’information par l’ensemble des parties prenantes, suivant le postulat que chaque membre de la structure dispose d’informations à forte valeur ajoutée. La culture d’entreprise doit favoriser ses échanges internes qui permettent à la fois d’apporter de nouvelles expertises et perspectives autour de la table et de croiser l’information dite formelle (accessible en ligne par exemple) et informelle (pas directement accessible) dans le but d’extraire du sens et de produire une analyse pertinente – ce qui in fine améliore entre autres le processus de prise de décision. 

A titre d’exemple, une entreprise dont la démarche d’IE fait partie intégrante de la culture d’entreprise sera mieux préparée pour tirer profit d’un salon professionnel, tout en étant aussi mieux protégée contre d’éventuelles fuites de connaissances. Si les employés sont sensibilisés et à jour sur ce que représente l’information stratégique pour l’entreprise, ils pourront plus facilement savoir ce qui peut ou ne peut pas être diffusé, tout en étant dans une posture curieuse et alerte vis-à-vis de leur environnement (observer l’organisation et les interactions sur les autres stands par exemple). 

L’avantage concurrentiel des entreprises qui pratiquent l’intelligence économique 

L’Intelligence économique comme culture d’entreprise peut permettre aux petites et très petites entreprises de se saisir de ces questions. C’est un modèle qui s’adapte à leurs particularités structurelles, organisationnelles et humaines ; et qui vient renforcer les stratégies informelles intuitives déjà mises en place par ces petites structures (Claire d’Hennezel 2017).

En utilisant toutes les sources d’informations disponibles, l’IE permet ainsi à l’entreprise d’appréhender au mieux son environnement : 

  • les stratégies de ses concurrents, 
  • les tendances de fonds et les signaux faibles du secteur, 
  • les dynamiques territoriales et internationales, etc. 
  • pour mieux s’y positionner. 

Elle peut le faire en adaptant sa stratégie (anticipation, innovation, etc.), en se protégeant plus efficacement (maîtrise des risques industriels/commerciaux/financiers/réputationnels) et en développant des actions concrètes d’influence pour « peser sur les organisations qui établissent les règles juridiques et les normes » (Martre 1994). 

Intelligence économique

Aujourd’hui, plus que jamais, la performance de l’entreprise est dépendante d’un grand nombre de facteurs extérieurs à son environnement interne : 

  • instabilité économique,
  • crise sanitaire,
  • évolutions réglementaires,
  • transformations technologiques…

Compte tenu de toutes ces mutations auxquelles doivent faire face les entreprises, leurs capacités de réaction, d’analyse et d’adaptation doivent être renforcées afin de garantir leur compétitivité.

 Dans le cas des entreprises innovantes et plus particulièrement des petites et moyennes entreprises (PME et ETI), le défi est encore plus grand : les avantages compétitifs acquis par les innovateurs peuvent très vite être rattrapés par un concurrent. La base innovante s’en trouve perpétuellement élargie, voire renouvelée, rendant caduque les innovations entreprises. Les PME et ETI innovantes font davantage face à ce risque concurrentiel puisqu’elles évoluent dans des environnements hautement compétitifs. L'investissement dans un système efficace de management de l’intelligence économique semble donc indispensable pour permettre à ces entreprises de poursuivre leur activité de développement.

Si des systèmes de veille et d’intelligence économique clefs en mains existent sur le marché, l’instauration d’un dispositif d’intelligence économique au sein des PME et ETI passe avant tout par la mobilisation et l’optimisation de ressources  préexistantes. 

L’objectif de cette note est de démontrer les bénéfices de la pratique de l’intelligence économique et de présenter diverses alternatives adaptées aux réalités économiques des PME et ETI innovantes.

«L’intelligence économique peut être définie comme l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l’information utile aux acteurs économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l’entreprise, dans les meilleures conditions de délais et de coûts. »1

L’intelligence économique, levier d’accélération de l’entreprise

L’intelligence économique est une gestion de l’information et de la connaissance dans le but d’améliorer la compétitivité grâce à la maîtrise de l’environnement. 

  • Elle apporte en temps voulu et réel des informations et connaissances sur les principaux concurrents et la manière dont ils peuvent nuire à l’entreprise.
  • Elle permet d’informer en continu les dirigeants et les collaborateurs sur le système politique, économique, juridique, social et technologique dans lequel s’inscrit l’entreprise. Tous ces facteurs sont susceptibles d'affecter la position concurrentielle et doivent être pris en compte dans la stratégie d’entreprise.

Anticiper les mutations du marché et détecter les opportunités business 

Le succès à long terme des PME et ETI repose sur un positionnement adéquat avec leur marché actuel et leur capacité à anticiper le marché de demain. La pratique de l’intelligence économique permet dans ce contexte de réduire la part d’incertitude en servant la réflexion stratégique des dirigeants : obtenir et fournir la bonne information au bon moment, pour la bonne personne en vue de prendre la bonne décision. 

Cette détection systématique des menaces et des opportunités permet aux entreprises

  • d’être en avance sur leurs concurrents 
  • et d’être en capacité d’anticiper et non de s’adapter.

Développer un environnement interne propice à la prise de décision intelligente 

L’entreprise doit être considérée comme un système collectif de traitement de l’information en vue d’une prise de décision. La circulation, l’organisation et le traitement des connaissances doivent donc servir l’action d’entreprise

L’intelligence économique constitue une discipline transverse faisant appel à l’ensemble des pratiques de veille, de diffusion, et de protection de l’information. Chaque pôle d’entreprise est donc mis à contribution dans un dispositif de veille efficace puisque c’est l’accumulation et la somme de toutes les informations qui constitue le socle de connaissances pour une entreprise. La maîtrise de l’information devient alors une véritable source de valeur ajoutée.

Comment mettre en place un dispositif d’Intelligence économique efficace au sein d’une PME ou d'une ETI ?

Les principaux freins à la mise en place d’un dispositif d’intelligence économique au sein des PME et ETI sont 

  • la méconnaissance de sa valeur pour l’entreprise,
  • le manque de temps ou le manque de moyens humains, 
  • la méconnaissance des outils, voire l’absence d’outils adéquats. 

Pour initier une démarche d’intelligence économique, tous les collaborateurs doivent être mis à contribution. Au sein des petites structures innovantes, chaque collaborateur doit être considéré comme expert dans son domaine et être capable de mener une veille constante sur son périmètre d’intervention. Cette démarche doit être supervisée et pilotée par la direction, préalablement sensibilisée à la discipline.

Étape 1 : L’expression des enjeux et besoins. 

Définition du périmètre d’action de veille en lien avec le domaine d’activité de l’entreprise afin d’orienter les phases de collecte et de traitement.

Étape 2 : La mise en place d’un processus de veille d’intelligence économique basique assimilable au cycle du renseignement de l’armée.

Un dispositif de veille économique efficace est créateur de culture d’entreprise. Il permet de mieux définir les orientations stratégiques et d’améliorer la circulation de l’information. 

Les PME et ETI qui manquent parfois de temps ou de moyens doivent capitaliser sur l’existant. La sollicitation des bons réseaux constitue alors un point de départ essentiel :

Solliciter les membres du réseau de l’entreprise : 

  • Le réseau interne : les collaborateurs experts dans leurs domaines, les travaux préexistants.
  • Le réseau externe formel : les prestataires, les clients, les fournisseurs, les prospects, les concurrents.
  • Le réseau externe informel : les connaissances de chaque collaborateur, le réseau de contacts des dirigeants de PME et ETI. Les liens informels sont souvent plus forts au sein de ces structures du fait du contexte de grande volatilité dans lequel elles évoluent. L’information issue de ces réseaux est précieuse.

Une fois les besoins et axes stratégiques définis, le dispositif d’intelligence économique peut être lancé. Selon les ressources (économiques et humaines) de l’entreprise, plusieurs options sont envisageables afin d’implanter le dispositif.

Option 1 : formation à la veille et mise à contribution de collaborateurs 

  • Mise en place de coordinateurs de veille au sein de l’entreprise en mettant à contribution chaque salarié, expert dans son domaine, qui mène une veille régulière. 
  • Formation des coordinateurs de veille : les PME et ETI exploitent généralement un nombre assez limité de sources. Former les coordinateurs de veille à l’OSINT via des formations éligibles au CPF (ex : formation Collecte d’information et Open Source Intelligence dispensée par l’Ecole de Guerre Economique) permet d’optimiser les processus de recherche en sources ouvertes et de multiplier les sources et donc la pertinence et la précision de l’information.
  • Mise en place d’une newsletter pour les informations transverses et les communications spécifiques avec les acteurs concernés. 
  • Points collectifs réguliers (une à deux fois par mois afin de redéfinir les axes et objectifs). 

Pour une entreprise qui ne dispose pas encore des moyens suffisants, cette solution est la plus viable pour débuter. Elle permet d’initier une culture d’entreprise qui encourage l’intelligence collective et la communication des informations stratégiques. Elle permet également une montée en compétences et une autonomisation des collaborateurs.

Option 2 : investir dans des logiciels de recherche et de veille automatisée

En plus de la formation, les entreprises qui souhaitent mettre en place un dispositif d’Intelligence économique peuvent par ailleurs doter leurs équipes de logiciels pour faciliter leur travail. 

Exemples de logiciels et des bénéfices à leur utilisation : 

• Ixxo Web mining : dédié aux PME et ETI (automatisation, extraction, clustering...)

• Geotrend (cartographie l’écosystème de l’entreprise).

• Sindup : plateforme de veille collaborative.

Option 3 : faire appel à des cabinets de conseils spécialisés 

Toutes les entreprises ne disposent pas des ressources internes nécessaires ou n’ont pas forcément la volonté d’investir dans les options précédentes. Dans ce cas, il est également possible d’externaliser en partie le travail de collecte, d’analyse et de diffusion de l’information, mais aussi de se faire assister dans l’exploitation des résultats et la prise de décision qui suivra. 

Option 4: la création d’une cellule dédiée à l’intelligence économique et stratégique

Si les moyens financiers de l’entreprise le permettent, ou si les options précédentes ont permis de saisir toute la valeur d’un tel dispositif, la création d’une cellule interne de veille stratégique peut être envisagée. Le recrutement de chargé(e)s de veille stratégique couplé à l’utilisation de logiciels dédiés va permettre à l’entreprise de faire de l’information un actif au service de la performance et de l’innovation, passer un cap décisif dans sa pratique de l’intelligence économique et d’accroître considérablement sa performance. Cette cellule doit être en échange constant avec les collaborateurs, afin de récolter et comprendre quels sont leurs besoins et de leur restituer de l'information qui leur sera utile.

Le recrutement de chargé(e)s de veille stratégique couplé à l’utilisation d'un logiciel dédié va permettre à l’entreprise de faire de l’information un actif au service de la performance et de l’innovation.

Pour conclure, la mise en placeLa d’un dispositif d’intelligence économique au sein des PME et ETI est un véritable levier d’accélération de la performance. Il permet de mobiliser et de mettre en cohérence toutes les informations disponibles dans l’écosystème d’une entreprise afin de favoriser sa résilience et de soutenir sa croissance. Même si la démarche entreprise demeure initialement basique, les résultats peuvent être visibles très rapidement. Le cycle de l’intelligence économique, que toute entreprise peut mettre en œuvre à son niveau et avec ses moyens, est l’élément fondamental dans l’initiation de la démarche : recueillir, analyser, diffuser, protéger, influencer.

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